Le cristal mystérieux
La pluie cessa à quatre heure du matin et un vent d'ouest balaya les rues vides. Il ne lui restait que quelques mètres à parcourir pour rejoindre les autres. Nathaniel remonta le col de son imperméable. Ses cheveux de jais trempés frisottaient sur son front soucieux. Il se retourna et observa autour de lui. Rien. Pourtant, le jeune homme sentait une présence inquiétante tout près. Il accéléra le pas. Un rayon de lune éclairait d'une lumière lugubre la façade d'un vieil hôtel désaffecté et délabré. A son approche, un passage rougeâtre s'ouvrit pour le laisser entrer. Nathaniel sourit. Chani avait entouré le bâtiment d'un bouclier magique. Quels que soient ses poursuivants, ils ne pourraient le suivre à l'intérieur.
- Nathaniel, enfin ! Je m'inquiétais. Je sens de mauvaises vibrations.
Le jeune homme s'approcha d'une petite jeune femme à la longue chevelure rouge.
- Je suis arrivé le premier.
Il tendit un paquet enveloppé dans une épaisse couche de plastique qu'il tenait serré contre son coeur.
- Je n'ose y croire. Après toutes ces longues années de recherche, nous l'avons enfin trouvé.
Chani n'osait prendre l'objet que tenait Nathaniel dans ses mains. Elle le regardait comme s'il s'agissait du saint Graal.
- Pourquoi hésites-tu ? Tu as le droit de le prendre.
La voix mélodieuse provenait d'un coin sombre de la pièce qui n'avait pour seul éclairage que la lumière de quelques bougies et de l'astre lunaire. Un homme mince vêtu de noir, comme Nathaniel, s'approcha. Sa peau d'un noir profond le rendait presque invisible dans la pièce obscure. Le visage pâle de Chani reflétait une profonde tristesse. Nathaniel ôta son manteau mouillé.
- Je ne suis plus très sûre, Massata.
- L'humanité se fourvoie depuis des siècles. C'est notre devoir de lui ouvrir les yeux même si ça ne plaît pas à tout le monde.
- Massata a raison. Beaucoup d'hommes bons sont morts pour amener ce grand jour.
Le croassement lugubre d'un corbeau interrompit leur conversation. Massata et Nathaniel s'approchèrent prudemment d'une fenêtre. Chani ferma les yeux.
- Mes oiseaux ont repéré des formes menaçantes autour du bâtiment. Il y a plusieurs petits groupes différents.
- Il fallait s'en douter. Beaucoup de personnes sont intéressées par notre découverte et elles n'hésiteront pas à employer les grands moyens.
- Vous croyez que ces gens connaissent nos capacités particulières ? S'inquiéta la jeune fille.
Ses deux compagnons la regardèrent d'un air amusé. Ses pouvoirs magiques la rendaient très puissante, elle l'oubliait souvent. Elle était unique sur cette terre, comme eux.
- Tes volatiles peuvent-ils être plus précis ?
Chani lança un regard faussement offusqué à Massata. Elle n'aimait pas que l'on manque de respect à ses oiseaux. Mais elle savait aussi que le guerrier d'ébène la taquinait comme souvent.
- Attends... Oh non ! Ils ont un lance roquette ! Ils sont fous.
Nathaniel fronça les sourcils.
- Ce sont certainement les tueurs du Vatican. Ils sont là pour terminer leur sale besogne.
- Tu parles, la découverte des manuscrits de la mer Morte leur a fichu la trouille. A l'époque, et c'est toujours vrai aujourd'hui, l'Eglise craignait que le dogme catholique ait à souffrir d'être éclairé par l'histoire. Elle a sciemment détruit des trésors.
- Oui, sauf celui là.
Massata acquiesça en mettant le précieux paquet encore non ouvert dans son sac à dos. Le sol et les murs tremblèrent violemment. Chani vacilla. Nathaniel se précipita vers elle et Massata vers la fenêtre.
- Ils ont tiré mais le bouclier magique de Chani a absorbé le choc. Il n'y a eu aucun bruit, elle a du utiliser une bulle de silence. Comment va-t-elle ?
- Elle a dépensé beaucoup d'énergie. Je ne crois pas qu'elle pourra maintenir notre protection longtemps.
Nathaniel aida la jeune sorcière tremblante à s'asseoir.
- Il faut qu'on sorte, ou cet endroit va devenir notre tombeau. Massata, tu as une idée ?
- La pleine lune fait de nous des cibles faciles. Chani ?
- Oui.
- As-tu assez de force pour masquer sa lumière ?
- Je crois oui. Mais dehors, ils sont vraiment nombreux.
- Je sais. Ecoutez, dés qu'il fera plus sombre dehors, je créerai plusieurs illusions pour déstabiliser l'ennemi. Nathaniel avec ton armure tu protégeras Chani. Elle est trop faible pour se défendre toute seule.
Le guerrier sourit et ses dents d'une blancheur éclatante illuminèrent sa face ténébreuse. Deux longues lames rétractables jaillirent de ses manches. Nathaniel se concentra et une seconde peau bleu nuit, d'un métal inconnu mais plus résistant que n'importe quoi sur cette planète le recouvrit de la tête aux pieds. Un bouclier apparut à son bras gauche et une épée à sa main droite.
- Surtout reste bien près de moi, conseilla le jeune homme à la jeune femme.
- Tu es prête ? Allez, à toi ma douce, je te suis.
Chani et Massata lancèrent leurs attaques. De gros nuages noirs dissimulèrent la clarté lunaire. Des ombres à formes humaines sortirent précipitamment de chaque côté du bâtiment. Certains groupes se laissèrent abuser et se lancèrent à la poursuite de ces mirages.
- Mes corbeaux ont repéré des hommes avec des lunettes thermiques
Massata prit une profonde inspiration.
- La technologie contre la magie. La science contre le surnaturel. Allons-y.
Aussi silencieux qu'une panthère noire, le guerrier africain sortit le premier. Un groupe d'hommes se précipita vers lui. Malgré leur entraînement et leurs armes modernes, ils ne purent rien contre la rapidité, la précision et la technique de combat de Massata.
- CIA, chuchota-t-il, logique.
Il se retourna au son d'un crépitement métallique. Les balles d'un fusil mitrailleur ricochaient sur l'armure et le bouclier de Nathaniel. La bulle de silence de Chani allait bientôt disparaître. Ils n'avaient plus de temps à perdre. Les jeunes gens se frayèrent un passage dans une rivière de sang. La sorcière aux corbeaux les mena bientôt hors de la ville, guidée par ses oiseaux. Leurs pas avaient ralenti. Nathaniel portait Chani dans ses bras, ses forces l'avaient abandonné.
A cinq heure du matin, ils atteignirent une falaise.
- Reposons-nous, la dernière heure a été longue, proposa Nathaniel.
- Le jour va bientôt se lever. Profitons-en pour reprendre des forces.
Massata fouilla dans son sac et en sortit une longue pipe en bois. Dans le sien, Nathaniel trouva une canette de bière.
- J'aurai préféré un café crème mais il faut se contenter de ce qu'on a.
- En tout cas, c'est meilleur que ma potion.
Chani avala le contenu d'une fiole. Le liquide doux-amer glissa le long de sa gorge en lui arrachant une grimace. Les corbeaux, installés sur des arbres dans un rayon de huit cents mètres, montaient la garde. La jeune femme admirait les étoiles. L'air embaumait le tabac brun.
- On a combien de répit ?
Massata réalisait des cercles de fumée.
- J'ignore les moyens qu'ils ont pour nous trouver.
- Ouvrons le paquet.
Nathaniel commença à retirer la protection de plastique. Un coffret apparut.
- Ce n'est pas trop ce que je m'attendais à trouver. J'espérais plutôt des parchemins enfermés dans des étuis de cuirs.
- Ouvrons-le, ils sont peut-être à l'intérieur.
Les jeunes gens retinrent leur souffle. Ils avaient attendu ce moment toute leur vie. Ils avaient été formés pour ce moment.
- Waouh ! C'est le plus beau cristal que j'aie jamais vu, et je m'y connais, s'extasia Chani.
- Pas de parchemin mais un grimoire.
- Vous êtes sûrs que ça vient de la mer Morte ? Interrogea Nathaniel, un peu déçu.
- Pourquoi pas. Un coffret de cette taille aurait pu y être dissimulé avec les jarres.
Chani semblait fascinée par le cristal, d'une couleur et d'une taille inhabituelles. Elle avança sa main pour la retirer aussitôt.
- Eh ! Qu'est-ce que t'as fait ! S'exclamèrent en même temps les deux hommes.
- Rien. Je n'en ai jamais vu un comme celui-là. Il dégage de la chaleur. Il palpite et modifie ses pulsations.
- C'est impossible.
- Il y a peut-être une explication dans le grimoire.
Massata attrapa le livre et feuilleta quelques pages avant de le tendre à Chani.
- Je ne sais pas déchiffrer le langage utilisé, et toi ?
La jeune femme s'installa plus confortablement contre un arbre. Elle remonta ses genoux en frissonnant. Sa longue robe de velours pourpre ne la protégeait pas beaucoup de la fraîcheur matinale. Chani se plongea dans le décryptage du grimoire.
- Eh Massata, tu crois que le conseil des sages a vu l'avenir ?
- Je crois sincèrement en leur pouvoir de divination. Le conseil possède des connaissances extraordinaires que le reste des hommes ignore. Il doit avoir une certaine idée de l'avenir et c'est pourquoi il entraîne des jeunes comme nous.
- Nos capacités hors normes ne sont que le résultat d'un long apprentissage et de beaucoup de travail.
- Ouais, la magie et la sorcellerie existent depuis la nuit des temps. Mon peuple y croit toujours, il ne faut pas sous estimer la magie africaine.
Chani se releva pour étirer chaque muscle de son corps.
- Il faut ramener le coffret au plus vite au conseil. La puissance qu'il contient est trop dangereuse.
- Tu sais ce que c'est ?
- Le cristal a une vie propre et selon la personne qui l'utilise sa réaction peut être merveilleuse ou infernale. Je pense que les sages qui forment le conseil possèdent seuls le savoir, l'expérience et la sagesse pour s'en servir ou non. Entre des mains plus ambitieuses et ignorantes, ce serait une catastrophe.
Nathaniel jeta un oeil en bas de la falaise.
- Rejoignons la plage. Le bateau ne devrait pas tarder à arriver.
D'un geste, Chani envoya ses corbeaux en éclaireur. Le coffret serré contre son coeur, elle emboîta le pas à ses compagnons. Massata fredonnait d'une voix suave un chant guerrier. Chani frissonna. Ce n'était pas bon signe. Le groupe atteindrait bientôt la petite crique où ils seraient à découvert. La jeune femme s'écroula soudain dans un cri.
- Mes corbeaux ! Ils tirent sur mes corbeaux !
- Vite, il faut faire demi-tour !
- Trop tard !
Le chemin était coupé par des hommes armés en tenue de camouflage. Un hélicoptère les survola les obligeant à se baisser. D'autres descendaient la falaise en rappel. Des vêtements différents pour des groupes différents, le secret intéressait beaucoup de monde. Une pensée et l'armure bleu nuit attaquait la faction la plus proche. Une illusion et une dizaine de Massata taillaient dans la chair ennemie. Chani, chagrinée par la mort de plus de la moitié de ses oiseaux, s'était retranchée dans une bulle de protection. Les balles ricochaient sur le bouclier magique. Les mains crispées sur le coffret, elle vivait un cauchemar. Comme une scène au ralenti, la jeune femme voyait avec effroi tous ces hommes se précipiter vers eux. Elle aperçut la lame bleutée de l'épée de Nathaniel se couvrir de sang comme les couteaux de Massata. Elle ne pouvait rester plus longtemps bien à l'abri à l'intérieur de sa bulle. Ses amis avaient besoin de son aide mais le coffret ne devait pas tomber entre de mauvaises mains. Un cri. Une balle venait de traverser le bras de Massata. Le guerrier d'ébène rugit tel un fauve blessé et se lança plus sauvagement dans la bataille. Des larmes glissèrent le long des joues de la jeune sorcière. Son rêve le plus cher était le bien-être de l'humanité. Ces hommes, qui, pour un peu de pouvoir, provoquaient ce genre de massacre, en faisaient partie et cela la troublait. La violence la répugnait mais on n'échappe pas à son destin. Elle se retourna, le bras tendu. Sa protection tomba. De ses doigts fins jaillirent des lames de rasoirs. Les corbeaux survivants se regroupèrent pour défendre leur maîtresse. Leurs becs et leurs griffes acérés déchiquetaient les visages ennemis. Le coffret contre sa poitrine, Chani devait se battre avec une seule main ce qui la rendait vulnérable. Sur l'horizon dansant de la mer, le ciel commençait à s'embraser. Le soleil se lèverait dans quelques minutes.
- Grenade !
L'explosion projeta violemment la jeune femme sur le sol. Le coffret lui échappa des mains.
- Oh non !
La sorcière se redressa aussitôt pour récupérer l'objet sacré. Trop tard. Un homme en treillis l'avait récupéré et courait vers la plage. Un autre en costume noir l'intercepta et le lui arracha. Puis ce fut la mêlée générale. Les commanditaires arrivaient, prévenus que la bataille s'achevait. Le président des Etats Unis en personne était là, plus loin l'émissaire de l'Eglise, le chef de la CIA, deux riches industriels, un gourou d'une secte, tous se disputaient pour la possession du grand secret qui les rendrait maître du monde. Le coffret, dans l'affrontement, se brisa et le cristal roula et se nicha dans le sable de la crique. Le président fut le plus rapide et attrapa la pierre.
- Non !
Chani essayait de se libérer de la poigne d'un soldat qui la tenait fermement.
- Il ne faut pas le toucher car c'est sa non maîtrise qui nous amènera tous à notre perte.
Personne ne l'écoutait. L'émissaire du Pape arracha des mains du président le cristal qui se mit à pulser. L'homme regardait la pierre comme hypnotisé. Toutes les personnes pouvaient ressentir l'immense puissance de l'objet. Soudain, l'émissaire poussa un cri horrifié. Le sol trembla, la mer s'agita. Son corps commençait à se dessécher sous le regard terrifié des autres. Le cristal aspira sa vie pour ne laisser qu'un corps qui tomba en poussière sur le sol. Les personnages se figèrent. Paralysés par la peur, aucun n'osait ramasser le cristal sur le sol. Même Chani restait figée. Une fissure traversa la plage et engloutit l'hélicoptère posé là. La mer en furie fracassa le bateau venu chercher les trois jeunes gens contre les rochers. Nathaniel avait quitté son armure. Il s'approcha de Chani en soutenant Massata. Un vent violent se déchaîna en multiples tourbillons. Sous l'emprise de la peur, l'ennemi s'éparpilla. Certains s'enfuirent, d'autres tombèrent à genoux pour prier, d'autres encore restèrent immobiles comme des statues de sel. Nathaniel secoua Chani par l'épaule.
- Chani ! Chani !
La jeune femme apeurée n'arrivait plus à réfléchir. Son ami insista.
- Chani ! Qu'est-ce qu'on peut faire ?
- Elle doit prendre le cristal.
Chani tourna son regard affolé vers Massata.
- Non ! C'est trop dangereux, vous ne vous rendez pas compte !
Le ciel devint pourpre. Un grondement lointain approchait.
- Je crois que pour l'instant, on n'a pas grand chose à perdre. J'ai l'impression que la fin du monde a déjà commencé.
Des gouttes de pluie glacées vinrent s'écraser sur le visage tendu de Massata qui poursuivit.
- Tu as lu le grimoire. Tu sais ce qu'il faut faire, non ?
- Il faut que le cristal te juge digne de lui.
- Où est le problème ? Tu es la personne la plus généreuse que je connaisse.
Chani offrit un sourire misérable à Nathaniel.
- Je ne suis pas sûre de posséder une âme aussi bonne que tu le dis. A part les nourrissons, je ne crois pas qu'il existe beaucoup d'êtres purs sur cette terre.
- Tu ne peux pas savoir...
- Ne la force pas Massata. Après tout ce n'est pas à elle de prendre cette responsabilité.
- Et de mourir consumée par le cristal.
La tempête prenait forme. Chani s'avança et s'agenouilla devant la pierre dont le coeur, devenu rouge, palpitait de plus en plus vite.
- Que dois-je faire ? Murmura-t-elle au vent.
Le Destin se manifeste souvent d'une manière inattendue. On ne sait jamais avant le moment venu quel est notre rôle dans le monde, grand ou petit.
Les sages du conseil répétaient fréquemment ces phrases.
- Alors voilà. C'est l'heure. Un peu de courage ma fille.
Chani prit une profonde inspiration, saisit le cristal dans ses mains et ferma les yeux.
La pluie tombait de plus en plus fort comme si le ciel amarante voulait nettoyer le monde de ses péchés. Massata et Nathaniel entouraient leur amie, espérant que leur présence à ses côtés pourrait l'aider. Assise dans la boue, Chani grelottait de froid et de peur. Un homme de la CIA arma son fusil et visa la tête de la jeune femme. Avant qu'il puisse tirer, un éclair le foudroya sur place. Si quelqu'un d'autre avait eu la même idée, il renonça aussitôt en jetant un oeil inquiet aux cieux.
- Elle n'a pas l'air bien.
- En tout cas, elle n'est pas encore tombée en poussière.
- Très drôle, Massata, vraiment très drôle. Il faut l'aider.
- Je suis d'accord, mais comment ?
Chani fut soudain secouée de convulsions. Son corps se redressa sur ses genoux, les bras devant elle, le cristal au creux de ses paumes. Une onde lumineuse jaillit de sa poitrine et se propagea sur toute la planète. Le silence s'imposa aux hommes. Plus rien ne bougeait. Le temps même s'arrêta. Une seconde, une éternité, la vie, la mort, le tumulte, le calme, la lumière, l'obscurité, l'équilibre, la renaissance...
Lorsque Chani reprit conscience, elle ignorait où elle se trouvait. Les paupières closes, elle ressentait une telle sensation de plénitude que cela lui était égal. Son corps était aussi léger qu'une plume. Plus important encore, son esprit était en paix. Elle ouvrit les yeux et fut saisie d'un vertige.
- Ne t'affole pas. Tout va bien.
- Nathaniel a raison. N'aie pas peur et goûte cet instant magique.
La voix de ses amis résonna dans sa tête. La terre, turquoise magnifique, brillait en face d'elle. Chani observa ses compagnons. Comme elle et beaucoup d'autres, ils flottaient dans l'espace infini sous forme astrale.
- Que s'est-il passé ?
- Nous avons atteint le stade spirituel supérieur.
La sorcière reconnut le plus ancien du conseil des sages.
- Le cristal a focalisé toutes les énergies, quelles qu'elles soient, de la Terre. Ceux qui étaient près sont devenus comme nous, pure énergie. Libre de découvrir les mystères de l'univers.
- Et les autres ?
- Ils sont retournés à la poussière.
- Et la terre ?
- Elle est revenue à son stade originel. Tout va recommencer. Souhaitons que l'évolution sera différente de la notre.
Chani se retourna, attirée par la lumière des étoiles lointaines. Un chant mélodieux grandissait en elle. Elle n'avait aucun regret, accompagnée de Massata et de Nathaniel, elle s'élança vers un avenir nouveau.
Par Lydie METAYER.
(texte publié avec accord de l'auteur)